lundi 2 février 2009

Ça m'a plu #1

Dimanche dernier chez la Pinedafamilly, c'étaient les garçons avec les garçons et les filles avec les filles. Pendant que ma moitié d'orange jouait le remake de Holiday On Ice, ma luciole et moi avons visité l'exposition Femmes dans l'art d'Afrique. Tout un programme !


Jusqu'au 12 juillet de 11h à 19H sauf le mardi
Musée Dapper, Paris 16ème

Entrée 6 euros


Si, d'une manière générale, je ne suis pas une inconditionnelle de l'art africain, nous avons passé, toutes les deux, un bon moment. D'abord, le musée : c'est un endroit très agréable, à taille humaine et aux couleurs chaudes, un camaïeu d'ocre et de marron, qui sert efficacement le sujet et favorise le dépaysement et l'apaisement.



Au centre de cette exposition de qualité : le statut des femmes dans ces sociétés traditionnelles. Dès la grande salle, on est happé par la densité des sculptures. Si les femmes sont surtout représentées dans le rôle d'épouses et de mères, on perçoit dans leurs gestuelles et leurs postures qu'elles occupent une place prépondérante en Afrique.

J'ai été frappée par cette ambivalence et toute l'ambiguïté des relations entre hommes et femmes. Une femme robuste, stylisée, magnifiée (pointant ses seins comme des obus), avec en toile de fonds le poids de la domination masculine.





Évidemment pour ma luciole les choses étaient un peu différentes, quoique. Au-delà des erreurs manifestes ;-) qu'elle a repérées dans la réalisation de certaines sculptures : "des seins trop longs", ou "à la place des épaules", des femmes avec une "tête de poisson", et parfois "au regard un peu méchant", elle en a trouvé certaines très belles, d'autres lui ont fait peur et elle en a ignoré pas mal...En même temps, d'après Auguste Rodin :

"Il est parfaitement inutile de faire intervenir des lois, des règles, des principes qui n'ont germé que dans les cerveaux de commentateurs disséquant une série d'œuvres vingt siècles après et auxquelles jamais artiste n'a songé une minute. Il est tout aussi inutile d'employer un vocabulaire hérissé de bizarres mots forgés après coup et incompris de presque tout le monde : en art, les choses les plus difficiles s'expliquent avec des mots de concierge. [...] Il n'y a ni lois ni mots farouches : il y a un homme qui fait une statue,
un point c'est tout.
" (1840-1917 / Eclairs de pensée, Écrits et entretiens)

A bon entendeur...je vous laisse méditer un peu là-dessus ;-)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Maintenant on m'appelle Frozon ;)

Unknown a dit…

"...en art, les choses les plus difficiles s'expliquent avec des mots de concierge. [...]

Je suis tellement d'accord avec lui et avec toi. D'ailleurs je trouve que tu l'as toi même très bien écrit en une symbiose de simplicité, de réalisme et de poésie, comme le sont les femmes africaines. Mélange subtil et ce qui est dit est dit!
J'aime le ton que tu adoptes en général à cheval entre humour et dérision. coups de coeur ? Les surnoms que tu as choisis pour eux... et l'amour qui s'en dégage
Bravo et continue surtout !
Marion